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ZOLA JESUS – Okovi (2017)

ZOLA JESUS - Okovi (2017)1. Doma
2. Exhumed
3. Soak
4. Ash to Bone
5. Witness
6. Siphon
7. Veka
8. Wiseblood
9. NMO
10. Remains
11. Half Life

Date de sortie : 8 septembre 2017 / Label : Sacred Bones – Differ-Ant / Pays d’origine : Etats-Unis

Souvenez-vous, c’était il y a déjà 8 ans : Zola Jesus arrivait sur la scène Electro-Pop en nouvelle grande prêtresse gothique, dévoilant un univers sombre qui avait atteint un premier sommet sur « Stridulum II » en 2010. Mais rapidement, l’envie d’explorer de nouveaux horizons s’est faite sentir, avec la réinterprétation de ses titres en version acoustique et orchestrale sur l’excellent « Versions » (2013) qui lui ouvrit les portes d’une musique plus Pop mais toujours exigeante sur « Taiga » (2014).

L’exigence est restée un mot d’ordre chez l’américaine qui n’a pas oublié ses vieux démons et effectue un retour aux sources partiel mais bienvenu sur « Okovi », son premier disque en trois ans qui renoue avec une orchestration ample et sombre. Hanté et méditatif, « Okovi » s’ouvre sur des chœurs cantiques qui précèdent une première perle noire et profonde, « Exhumed ».

Le producteur / musicien WIFE, la violoncelliste Shannon Kennedy de Pedestrian Deposit et le percussionniste Ted Byrnes, ont rejoint Zola Jesus et Alex DeGroot, son associé de longue date, pour construire l’univers d’Okovi. Morceau après morceau, ce collectif de choc construit une atmosphère à la fois bercée de démons et méditative. Derrière le spleen, Zola Jesus n’oublie jamais que la force d’une chanson repose aussi sur sa mélodie, et des titres comme « Soak » ou « Witness » sont là pour nous le rappeler. Ce dernier nous rappelle d’ailleurs beaucoup certaines chansons de Björk, violons et violoncelles aidant, ce morceau qui aurait pu trouver sa place sur « Versions » nous démontre qu’elle est aussi bien à l’aise derrière un attirail de claviers que dans une configuration beaucoup plus épurée.

En définitive « Okovi » réussit là où l’évolution légèrement plus Pop de « Taiga » avait un peu échoué. Nika Roza Danilova (c’est son vrai nom) n’avait pas été aussi inspirée depuis longtemps et fait exploser les frontières de l’électronique en nous proposant une œuvre qui défie les limites du genre, tout comme Chelsea Wolfe a su le faire avec le Rock. Un retour aux sources qui conserve et exploite les meilleures idées accumulées par Zola Jesus au fil de ses albums.

Pour plus d’infos :

http://zolajesus.com/
https://www.facebook.com/zolajesusofficial/
http://twitter.com/zolajesus

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