Après le top général, focus sur les nouveaux talents qui ont sorti leur premier album en 2024 ! Voici  l’occasion de vérifier si les artistes sur lesquels nous misions il y a un an ont répondu présents. Et le n°1 n’est pas vraiment une surprise, puisque nous l’avions même pressenti pour être album de l’année pendant un bon moment : The Last Dinner Party ! Chaque écoute de l’album révèle son lot de surprises. Si les influences sont nombreuses on s’étonne de voir à quel point elles sont judicieusement exploitées. Un véritable hommage à 60 ans de culture rock britannique. Les Anglaises sont talonnées par un groupe bien plus rock, les Irlandais de Sprints. Comment ne pas mettre un groupe Irlandais dans ce classement ? Les meilleures découvertes viennent souvent de la verte Erin, c’est également le cas de NewDad, présents dans cette sélection. Et enfin en 3ème place nous retrouvons le premier album de Molly Payton que l’on attend depuis plusieurs années et qu’elle parvient enfin à sortir en autoproduction… Mais que font les départements A&R des grands labels ??? Et bien sûr vous trouverez une playlist pour écouter toutes ces découvertes. Et si vous aimez ces artistes, d’autres titres sont à découvrir dans le Best of 2024, ici !

1. THE LAST DINNER PARTY – Prelude to Ecstasy

Le bien nommé « Prelude to Ecstasy » représente donc le moment de vérité pour The Last Dinner Party dont tous les membres sont crédités à l’écriture et à la composition. Le disque produit par James Ellis Ford (Arctic Monkeys, Blur, Foals, Florence + the Machine…) parvient à capter l’essence du groupe, ses nombreuses références à la poésie de Kate Bush, au Glam de David Bowie, mais aussi à la Pop baroque de Florence + The Machine avec qui elles partagent de nombreux points communs. Porté par son single rouleau compresseur « Nothing Matters », l’album a pourtant bien plus à offrir qu’un tube.

2. SPRINTS – Letter to Self

On n’aurait pas pu trouver meilleur nom pour démarrer l’année sur les chapeaux de roue : Sprints va vite vous faire oublier le froid de l’hiver avec ce premier album furieusement addictif qui nous rappelle par la même occasion combien la ville de Dublin est devenue incontournable sur la scène rock internationale. « Letter To Self » s’impose en œuvre percutante et pertinente qui annonce peut-être déjà le grand retour du rock en 2024.

3. MOLLY PAYTON – YOYOTTA

Le chemin vers ce premier disque ne fut pas un long fleuve tranquille pour la jeune Molly Payton. Comprenez par YOYOTTA « You’re On Your Own This Time Again », ce qui résume bien l’état d’esprit de l’autrice-compositrice qui nous présente ici son lot de balades saturées bercées d’émotion, coproduites pendant un mois dans une chambre avec Oscar Lang qui a fait le déplacement jusqu’en Nouvelle-Zélande pour l’occasion. Un certain classicisme Indie Rock au parfum 90s se dégage de ce premier album, tout comme une certaine vulnérabilité, palpable dans le chant impeccable de Molly Payton dont le talent finira certainement bientôt par payer.

4. NEWDAD – Madra

On a souvent tendance à l’oublier, mais c’est dans les vertes contrées de l’Irlande que le Shoegaze a véritablement vu le jour à la fin des années 80, sous l’impulsion de My Bloody Valentine. Et le jeune groupe de Galway NewDad semble bien s’en souvenir. C’est sûr, ces quatre-là font honneur à leur héritage musical en digérant non seulement ces sonorités de guitares planantes mais aussi plus de trente ans de Rock et de Pop Irlandais.

5. HANNAH FRANCES – Keeper of the Shepherd

Nouvelle chanteresse de l’avant-Folk originaire de Chicago, Hannah Frances a sorti cette année un premier album absolument captivant à côté duquel nous serions bien passés si nous ne l’avions pas découverte en première partie du concert de Billie Marten à Paris. Son album est fait de seulement sept titres mais d’une belle durée, et c’est une révélation : une folk virtuose et pastorale, hantée, marquée son expérience personnelle – la mort de son père ou le traumatisme qu’elle garde de son éducation religieuse.

6. RACHEL CHINOURIRI – What A Devastating Turn of Events

On comprend que Rachel Chinouriri a mis beaucoup d’elle-même dans cet album. Et la sincérité paie. Au-delà du charme de sa musique Indie Pop, l’anglaise dégage une évidente vulnérabilité, un désir de se confier plus fort que celui de faire des tubes. Le résultat ? Un album éclectique, aussi efficace par la force de son écriture que celle de sa musique, mais aussi un processus de guérison pour Rachel et, elle l’espère, pour ses auditeurs. Une Indie Pop Alternative qui va droit au cœur.

7. Deadletter – Hysterical Strength

L’Art-Punk a le vent en poupe ! Dans la foulée du dernier EP incendiaire d’Opus Kink, le groupe du Yorkshire Deadletter – aujourd’hui basé à Londres – vient lui aussi apporter sa pierre à l’édifice avec un premier album où Punk et Jazz font bon ménage. Entre ses influences telles que The Fall ou Gang of Four, le saxophone aux accents Jazz de Poppy Richler qui fait écho aux guitares saturées de Will King et Sam Jones, en passant par les lignes de basse contagieuses de George Ullyott et le timbre grave de Zac Lawrence, Deadletter débarque avec le bien nommé « Hysterical Strength » et va bien au-delà du simple exercice de style.

8. BRIGITTE CALLS ME BABY – The Future Is Our Way Out

Ils viennent de Chicago, et pourtant leur musique survole les frontières et les époques. Brigitte Calls Me Baby est un groupe autant susceptible de plaire aux fans des Smiths, particulièrement en raison du chant de Wes Leavins, très proche de Morrissey jusque dans son look, mais aussi de Roy Orbison, voire d’Elvis Presley. Du rock à l’ancienne, avec une bonne dose de romantisme et des références certes marquées mais qui ont fait leurs preuves et qui les font encore sur cet excitant premier album qui constitue un pont idéal entre les années 60, les années 80 et l’indie rock actuel.

9. FRANCIS OF DELIRIUM – Lighthouse

Francis of Delirium s’était fait connaître avec une série d’EPs au son très alternatif qui caractérisait ses premiers ‘tubes’ tels que « Quit Fucking Around » en 2020. Aujourd’hui le son et l’écriture de la Luxembourgeoise Jana Bahrich se sont sérieusement étoffés. Oubliez le pop punk nerveux des jeunes années, « Lighthouse » est un disque qui semble avoir plutôt voyagé du côté de l’Angleterre, avec une approche plus nuancée et certainement plus Indie, comme l’attestent les titres « Real Love », « First Touch » ou le magnifique « Ballet Dancer (Never Love Again) » qui ouvre l’album.

10. LIME GARDEN – One More Thing

Le groupe de Brighton composé de Chloe Howard (guitare/chant),  Leila Deeley (guitare), Tippi Morgan (basse) et Annabel Whittle (batterie) fait de la musique ensemble depuis l’âge de 16 ans. Il ne rebat pas les carte de l’indie rock, mais il se place assurément parmi les grands espoirs du genre. S’ils ne sont pas passé par la sortie d’un EP avant de donner le jour à cet album, sa longueur – 30 minutes – lui en donne presque l’apparence. Mais dix titres figurent pourtant bien au compteur de ce premier essai mélodique à souhait qui rappelle à sa manière les belles heures de la Britpop au féminin, comme Sleeper ou Echobelly le firent à leur époque.

 

 

11. RASCO – Dmaot Rasco surfe à merveille entre psychédélisme et Shoegaze mais semble surtout nous inviter à écouter la B.O. parfaite d’un film qui n’existe pas. Un Surf Rock hanté auquel vous ne résisterez pas.	12. THE BUOYS – Lustre « Lustre », le premier album de The Buoys, bénéficie d’une furieuse énergie et de quelques tubes en puissance tels que « Subject A », « Check Mate » ou « Borders » ; dans un esprit rock très 90s.
13. SUNDAY (1994) – Sunday (1994) Voici un groupe qui n’a pas choisi son nom par hasard ! La Dream Pop des années 90 est ultra-présente dans ce premier album de Sunday (1994) qui n’en est pas exactement un, puisqu’il s’agit d’un version deluxe de leur EP du même nom.	14. FRIEDBERG – Hardcore Workout Queen Si « The Greatest » voit Friedberg évoluer vers une électro punk dansante, le groupe autrichien n’oublie pas son mélange de post-punk et d’indie-rock teinté de pop à la frontière des genres.
15. TOTAL TOMMY – Bruises Invitée surprise des sorties de 2024 avec un album sorti fin novembre, l’australienne Total Tommy manie élégamment l’art du bruit, avec ce disque qui navigue entre shoegaze et pop.	16. ROWENA WISE – Senseless Acts of Beauty Amateurs d’Indie Folk habitée, si vous aimez les mélopées de sa compatriote Julia Jacklin, mais aussi de Sharon Van Etten ou d’Angel Olsen, ce disque est fait pour vous !
17. TRAMHAUS – The First Exit Premier album du groupe de Rotterdam,Tramhaus ravive à la fois l’énergie du punk et celle du rock alternatif des années 90 avec des influences allant des  Pixies à Joy Division, Fat White Family et Nirvana. .	18. LAZY DAY – Open The Door Le premier album de la compositrice londonienne Tilly Scantlebury – alias Lazy Day. Imaginez un mélange de Big Thief et de Waxahatchee, de la finesse pop d’Elastica, et de la voix ardente de Chissie Hynde, le tout sur un fond de musique indie.
19. BRITTI – Hello, I’m Britti. Britti apporte un vent de fraicheur en exploitant habilement ses influences pour un résultat particulièrement chaleureux à l’image de l’imparable « Nothing Compares To You », et un résultat globalement plus Country Folk qu’il n’en a l’air.	20. HONEYGLAZE – Real Deal Ces londoniens semblent manier cet art à merveille et entament leur nouvel album avec audace sur « Hide ». Si vous avez aimé les nouveaux vainqueurs du Mercury Prize English Teacher, alors Honeyglaze est certainement fait pour vous.