Le Nouveau Casino – Paris, Mardi 8 février 2011 (voir la galerie)
Première partie : La Fiancée
Set list :
1 . Rider To The Sea
2. No More Words
3. Blackout
4. I’ll Be Your Man
5. Suzanne & I
6. The Devil
7. Desire
8. Love Won’t Be Leaving
Rappel 1 :
9. Joan Of Ark (Leonard Cohen)
10. Jezebel
Rappel 2 :
11. First We Kiss
Rappel 3 :
12. Surrender (Elvis Presley)
On peut dire qu’on l’attendait, ce concert… Voilà, quelques semaines après une Black Session « privilégiée » chez Bernard Lenoir, puis un succès confirmé par des ventes inhabituellement hautes en France pour une artiste Anglaise signée chez un label indépendant, sans compter que toute la presse est à ses pieds, Anna Calvi était enfin là, face à « son » public, dans un Nouveau Casino comble déjà voué corps et âme à cette jeune artiste dont le 1er album est sorti il y a un mois à peine. Souvent, c’est beaucoup de bruit pour rien, mais là, Anna Calvi c’est autre chose…
On ne comprend pas trop pourquoi le Nouveau Casino a invité La Fiancée en première partie. On n’a rien contre la demoiselle, au contraire ses chansons se sont avérées plutôt sympathiques, mais ce set semi acoustique de chanson bien française a eu toutes les peines du monde à contenir notre impatience, et certainement celle de la foule qui lui offrit cependant un accueil poli.
Heureusement l’attente ne fut pas trop longue. Dans une semi pénombre arriva Anna Calvi accompagnée de ses musiciens, Mally Harpaz à l’harmonium et aux percussions et Daniel Maiden-Wood à la batterie. Alors le miracle annoncé a-t-il eu lieu? La voici enfin devant un public chauffé à bloc, qui l’attendait de pied ferme, dans des conditions certainement moins ‘confortables’ que celles de la Maison de La Radio. Tout ce que l’on peut dire, c’est que d’emblée Anna Calvi concentre toute l’attention sur elle, en entamant le concert avec ‘Rider To The Sea’, cet instrumental qui ouvre aussi l’album. Franchement, il faut déjà faire preuve d’une sacrée assurance pour commencer sur un tel morceau, avec beaucoup de virtuosité de surcroît, seule face à tous. On entre donc d’emblée dans le vif du sujet.
C’est un peu cela qui fait toute la force du personnage. Anna Calvi « vit » sa musique de bout en bout. Elle a beau être toute petite, on ne voit, et surtout, on n’entend qu’elle, avec cette voix vraiment impressionnante, qui à tout moment peu atteindre des cimes d’émotion qu’elle transmet par la même occasion à son public. On la croirait presque dans un état second par moments, tant elle est habitée par ses chansons, et lorsque ses morceaux décollent, c’est irrésistible, on notera notamment le superbe ‘Love Won’t Be Leaving’ juste avant les rappels… Et des rappels il y en a eu beaucoup! Heureusement, car pour le moment c’est encore court un concert d’Anna Calvi, elle n’a sorti qu’un disque après tout. Bref, après un premier rappel où elle chantera notamment le tribal ‘Jezebel’, les applaudissements répétées de la foule la feront revenir une seconde fois pour nous jouer ‘First We Kiss’ (il aurait été vraiment dommage qu’elle ne joue pas celle-ci)… puis une troisième fois, car le public en voulait encore, et encore – ça aurait pu durer toute la nuit comme ça – en reprenant ‘Surrender’ d’Elvis Presley.
Au-delà de la prestation, de son intensité, de sa qualité, on se rend compte que voir Anna Calvi au Nouveau Casino, c’est probablement quelque chose qui n’arrivera plus. C’est une future grande icône du Rock que l’on a vu jouer devant nous, et c’est pour une fois avec la France que cette histoire d’amour commence, soyons-en fiers. Le rendez-vous pour le Trianon au mois d’avril est déjà pris.
Pour plus d’infos :
Black Session #322, Paris, lundi 17 janvier 2011 : compte-rendu / galerie photos