Flora Hibberd est une chanteuse et musicienne britannique installée à Paris depuis une dizaine d’années. Tirant parti de son expérience de traductrice d’essais d’histoire de l’art, elle sonde les glissements du langage et les interférences entre les mots anglais ou français, provoquant parfois une sensation de trouble. Une étrange poésie se dégage de ces moments, qui révèlent les fils cachés de l’existence et illuminent notre appréhension des choses.

« Parfois, j’écris mes chansons en travaillant à partir de ces instants où les mots sont comme secoués, ébranlés, et ne semblent pas naturels », explique Hibberd, qui poursuit : « Mon travail de traductrice joue un rôle important dans l’écriture de mes textes, parce qu’il définit un cadre pour envisager les transformations du langage, des symboles et des significations. Mes chansons sont nourries de métaphores car la musique elle-même est un langage, chaque instrument est un langage, et tout se stratifie à partir de là. »

Ce sont ainsi les codes, les signifiants non verbaux et divers phénomènes musicaux qui traversent les morceaux de son album « Swirl » à paraitre le 15 novembre 2024. Enregistré à Eau Claire dans le Wisconsin (USA) – ville d’origine de Justin Vernon (Bon Iver) située entre Green Bay et Minneapolis – le premier album studio de Flora Hibberd a été produits par Shane Leonard (Anna Tivel, JE Sunde) et ont mis à contribution les musiciens JT Bates (Bon Iver, Taylor Swift, Bonny Light Horseman), Pat Keen (Humbird), le joueur de pedal steel Ben lester (Sufjan Stevens, The Tallest Man on Earth), JE Sunde aux chœurs, ainsi que Victor Claass, collaborateur de longue date de Flora.

Premier extrait de cet album, « Auto Icon » est une chanson à la lisière de quelque chose, sur l’anticipation, la frustration et la joie. Son énergie a quelque chose de mécanique, que les réverbérations aquatiques du pont viennent adoucir.

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