1. Slavery
2. 13 Minutes
3. My Need Of Naughtyness
4. Travel Box
5. Fuck Off (A Beautiful Day)
6. City And The Lights
7. Like A Reptile
8. Not A Love Song
9. The Wisdom Of My Faith
10. Bound Together
11. Don’t Get Me Wrong
12. Lose Control
13. Campfire
Date de sortie : 12 octobre 2009 / Label : Nice and Rough Records – Discograph / Pays d’origine : France |
On ne les a pas vus arriver. C’est à l’occasion des Plages du Glaz’Art que ce trio nous avait fortement impressionnés sur scène. Accoudé au ‘bar de la plage’, un ami batteur me susurre, « ça joue sacrément bien en face ». Bien? Oui, mais pas seulement. D’emblée le trio nous a séduits par sa présence et l’instantanéité de ses morceaux. Et c’est souvent par la scène que naissent les plus belles histoires. Ce n’est donc que par la suite que nous avons découvert leur 5 titres, ‘Sparkling Days’ déjà très prometteur. Le dernier point d’interrogation restait l’âge du groupe. Faire un bon maxi, c’est une chose, mais un album de 13 titres, c’est une toute autre tâche…
On apprendra plus tard qu’ils ont déjà 200 concerts à leur actif, notamment en première partie de Mademoiselle K, Queen Adreena ou Kill The Young ; qu’ils s’appelaient Olympic Dragons avant de recevoir une demande très officielle du comité olympique Français de ne pas utiliser cette appellation à des fins commerciales… Peu importe. Les Ladylike Dragons sont aujourd’hui en train de se faire un nom. Déjà plébiscités par les utilisateurs de Myspace France (‘Révélation Myspace’), leur premier album concrétise donc aujourd’hui cette irrésistible ascension.
Et on peut affirmer que les Ladylike Dragons ont eu la présence d’esprit de ne pas mélanger vitesse et précipitation. ‘Heart Burst’ est un album que l’on pourrait sans mal estampiller ‘Garage Rock’, sauf qu’à chaque titre on a le sentiment qu’il y a bien plus à retenir qu’une simple ritournelle aussi éphémère qu’euphorisante. Ce disque a assurément toute les qualités du genre, tant les titres déboulent à cent à l’heure et les influences 70’s se font sentir. Pourtant il ne faut pas creuser bien loin avant de se rendre compte qu’il y a beaucoup plus de choses à en retenir, notamment sa probable longévité. Oui, les compositions de Ladylike Dragons semblent faites pour durer, ne serait-ce que grâce à leur production. Le son de l’album semble gonflé à bloc, et ce dès les premières secondes de l’incendiaire ‘Slavery’.
On est loin de la jeune génération de sous-rockeurs francophiles dont la culture s’arrête aux Libertines et, hum, aux Chats Sauvages. Les textes sont bien plus solides (« Money is the holy cross of our new religion… » Ah ! l’argent, sur ‘Slavery’, si c’est pas Rock’n’Roll ça !). L’anglais est impeccable, et surtout le chant de Cindy s’impose grâce à sa voix à la fois énergique et sensuelle, notamment sur ‘Travel Box’. Un chant qui se marie parfaitement aux riffs de guitare effrénés qui jalonnent cet album, notamment l’intro de ‘Not A Love Song’ qui évoque la Britpop des Long Blondes, et surtout ‘City And The Lights’ sur lequel on applaudit le travail réfléchi à la production : une entrée en matière plutôt inattendue avec violons et violoncelles sur laquelle vient se greffer le plus naturellement du monde la musique du trio, avec en prime un refrain ‘tueur’, c’est indéniablement le gros tube de l’album. Enfin, le groupe ne fonce pas pour autant tête baissée de bout en bout, nous offrant un disque tout en nuances, comme l’illustre le plus posé ‘The Wisdom Of My Faith’ ou le final ‘Campfire’.
Pour conclure, si, parmi les révélations Rock françaises de l’année, il ne fallait en choisir qu’une, ce serait sans aucun doute les Ladylike Dragons. Garage Rock, mais pas seulement, ‘Heart Burst’ possède toutes les qualités pour permettre au trio d’exploser dans un très, très proche avenir.
Titres conseillés: Salvery, 13 Minutes, Travel Box, City And The Lights, The Wisdom Of My Faith, Don’t Get Me Wrong
Pour plus d’infos:
Voir la galerie photos de Ladylike Dragons au Glaz’Art, le mardi 23 juin 2009