1. Sushi
2. Comets
3. Dee Doo
4. Yum Yum
5. Mother
6. Oh My God
7. Super Powers
8. Cathedral
9. Sea Lion Ii (I Will Be Gone)
10. Dolphins
11. Baby Seal
12. In My Boat
Date de sortie : 25 octobre 2010 / Label : Barclay – Universal / Pays d’origine : France |
On peut dire que ces deux-là se sont trouvés et se sont fait un nom : d’abord révélé par une compilation, Cocoon a d’abord lentement puis subitement beaucoup plus rapidement gravi les échelons du succès. Une succès aussi bien public que critique : ‘My Friends All Died In A Plane Crash’ était un premier album qui donnait ses lettres de noblesses à la Folk ‘Made in France’. C’est vrai, ils avaient trouvé la formule magique, se voulant à la fois touchants et drôles, avec des chansons qui savaient aussi bien jouer sur la mélancolie que sur un côté enfantin (le fameux ‘Chupee’) qui faisait tout leur charme.
Un charme à double tranchant. A l’aube d’un second disque très attendu, l’étiquette mignonne de Cocoon aurait tout aussi bien pu leur jouer des tours. Après avoir exploré les montagnes sur leur premier albums, c’est aujourd’hui autour thème marin qu’est construit ‘Where The Oceans End’. Si dans le principe le disque est un peu le même, dans les faits il est assez différent. Les baleines n’ont pas seulement remplacé les pandas; la principale évolution du duo Clermontois, c’est la maturité acquise depuis quatre ans et les nombreuses tournées qui ont suivi leur premier opus. Cela se sent particulièrement dans la production plus fouillée, plus aboutie de Ian Caple, producteur discret mais reconnu dans le milieu indé qui a déjà travaillé avec les Tindersticks, Tricky, Bashung ou encoreYann Tiersen.
L’album est indéniablement plus « pro », avec notamment de nombreux arrangements tels que l’apport récurent des cordes de violons, par exemple sur ‘Oh My God’, ‘ Yum Yum’ ou ‘I Will Be Gone’. Morgane Imbeaud tire également plus son épingle du jeu en ne faisant pas qu’accompagner Mark Daumail au chant mais en prenant les commandes sur ‘ Dee Doo’ (avec encore de bien belles parties de cordes, mais aussi des cuivres), un titre entraînant qui cache un ensemble cependant plus posé, ou le vibrant final ‘In My Boat’. C’est sur ce point particulier que Cocoon a probablement le plus changé. Ce disque est sans doute un peu moins instantané, comme l’évoquaient les polaroïds de son prédécesseur, et met donc un peu plus de temps à dévoiler ses richesses et ses subtilités. Le single ‘Comets’, qui garde le ton des débuts mais bénéficie lui aussi d’une instrumentation plus vaste est certainement un bon choix pour faire le pont entre le Cocoon d’hier et celui d’aujourd’hui. Pour le reste, on trouve beaucoup de titres au tempo plus lent comme ‘Yum Yum’ qui sont cependant d’une beauté saisissante.
L’évolution de Cocoon se fait donc suffisamment en douceur pour ne pas déstabiliser les nombreux fans acquis avec le temps tout en démontrant qu’il y a une vie après les ‘Panda Mountains’… ‘Where The Oceans End’ est un disque plus mature, plus réfléchi, la perte de l’innocence et le passage à l’âge adulte en somme…
Titres conseillés : Sushi, Comets, Dee Doo, Yum Yum, In My Boat
Pour plus d’infos:
Lire l’interview de Cocoon, le mercredi 1er juin 2016
Chroniques:
‘Back To Panda Mountains’ (2009)
‘My Friends All Died In A Plane Crash’ (2007)
‘From Panda Mountains’ (2007)
Lire l’interview de Cocoon, le 24/09/2007
La Flèche D’Or, Paris, le 18/07/2007 : compte-rendu / galerie photos
Lire le compte-rendu du concert à la Cigale, le 07/03/2007
Lire le compte-rendu du festival ‘Les Inaperçus’
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