1. The Frozen World
2. Antarctic
3. The Egg
4. Song Of The Sea
5. Baby Penguins
6. Attack Of The Killerbirds
7. Aurora Australis
8. The Sea Leopard
9. Song Of The Storm
10. Mother’S Pain
11. To The Dancers On The Ice
12. All Is White
13. The Voyage
14. Footprints In The Snow (Bonus Track)
15. Ice Girl (Bonus Track)
16. Antarctic (Extended Version)
Date de sortie : 10 janvier 2005 / Label : Barclay – Universal / Pays d’origine : France |
Nous la découvrions il n’y a pas si longtemps, couverte d’éloges, véritable révélation musicale qui venait apporter un nouveau souffle à la musique électronique française. Aujourd’hui Emilie Simon est de retour, et l’heure de la confirmation est bel et bien arrivée.
La Marche de l’Empereur, deuxième album de la jeune Montpelliéraine, s’écarte néanmoins du schéma d’un album classique pour la simple et bonne raison qu’il s’agit de la musique du film de Luc Jacquet. Un disque plein d’audace et d’imagination, entièrement composé et interprété par Emilie Simon seule. Seule comme sur cette pochette ‘glaciaire’ où celle-ci se confond à la glace et au froid, thème récurrent de l’album.
Il y a quatre ans Björk nous offrait avec ‘Vespertine’ son album qu’elle qualifiait d’hivernal. Aujourd’hui son alter ego française s’enfonce dans la glace avec un disque au même esprit, mais plus touchant. Emilie Simon parvient sans peine à insuffler une beauté épique à de nombreux titres, de ‘Frozen World’ qui ouvre l’album à ‘Ice Girl’, final qui nous pousse presque à verser une petite larme.
Toutes les mélodies qui faisaient la force du premier album d’Emilie Simon sont ici magnifiées par ce son cristallin récurrent qui nous laisse entrevoir l’Antarctique en trame de fond, accompagnées de violons et harpes. ‘The Egg’ nous fait penser un instant à ‘Pull/Pulk – Revolving Doors’ (de Radiohead sur ‘Amnesiac’) avant de laisser son rythme électronique fondre progressivement sous la harpe, et toute la poésie du titre nous envahit, sans même chanter ici.
Cette poésie ne nous quittera plus, de ‘Baby Penguins’ à sa version avec chant ‘All Is White’, mais aussi ‘To The Dancers On The Ice’, version remaniée de ‘To The Dancers In The Rain’ issu du premier album. Sans oublier ‘Song of The Storm’, le passage le plus ‘rock’ du disque avec son rythme plus saccadé, et cette rage montante.
Puis un final, plus joyeux, orchestré plus ‘naturellement’ également, ‘The Voyage’, où l’on imagine encore les pingouins du film rentrant enfin chez eux à la fonte des glaces.
Mais c’est pourtant avec deux titres bien plus sombres que se terminera l’album (si l’on omet le remix de ‘Antarctic’ en bonus), ‘Footprints In The Snow’ et ‘Ice Girl’. Deux pépites de grâce (de glace?…) et de subtilité qui finissent de nous convaincre à quel point la jeune artiste est bourrée de talent.
Aujourd’hui Emilie Simon est devenue une figure incontournable de la scène pop électro française. Et cet album risque fort de figurer très haut dans notre classement de fin d’année. Un bijou de glace. Après 56 minutes d’écoute on s’étonne donc presque que tout cela soit déjà terminé. Allez Emilie, permet-nous de rester un peu plus longtemps sur ta banquise !
Titres conseillés : The Frozen World, Antarctic, The Egg, Song Of The Storm, To The Dancers On The Ice, All Is White, The Voyage, Footprints In The Snow, Ice Girl.