1. Only If For A Night
2. Shake It Out
3. What The Water Gave Me
4. Never Let Me Go
5. Breaking Down
6. Lover To Lover
7. No Light, No Light
8. Seven Devils
9. Heartlines
10. Spectrum
11. All This And Heaven Too
12. Leave My Body
13. Ceremonials
Date de sortie : 31 octobre 2011 / Label : Island – Universal / Pays d’origine : Royaume-Uni |
Bon, les gens qui nous suivent depuis au moins deux ans savent déjà qu’on aime beaucoup Florence + The Machine sur Stars Are Underground depuis ‘Lungs’, notre coup de coeur de 2009 qui, avec du recul, tient toujours aussi bien la route à notre avis. Mais aimer Florence Welch, c’est aussi faire face à un dilemme : en France on ne l’a peut-être pas tellement ressenti, car après tout la diva British n’a pas caracolé en haut des charts ici, mais lorsque l’on prend conscience de tout le déploiement marketing qu’a entraîné un tel album, vendu à un million d’exemplaires chez nos voisins britanniques, avec des newsletters du site officiel nous invitant à acheter tout et n’importe quoi, comme la panoplie de maquillage qu’utilise Florence, sponsorisée par ***, on en arrive à se demander si l’aspect commercial de cette ‘machine’ n’allait pas finir par prendre le dessus sur sa créativité qui semblait presque passer au second plan.
Avant d’avoir entendu le premier extrait de ‘Ceremonials’, et ne serait-ce qu’à la vue de sa pochette, on se doutait déjà qu’il fallait s’attendre à quelque chose de beaucoup plus produit. Et puis voilà, le premier extrait a déboulé, ‘What The Water Gave Me’, et il nous a beaucoup rassurés, car il reprenait plus ou moins les choses là où mademoiselle Welch les avait laissées, avec une atmosphère ‘cosmique’ qui renouait avec l’imagerie qui avait si bien porté ses premières chansons. Un formidable titre qui rendait la suite particulièrement alléchante. Et puis vint ‘Shake It Out’. Là on a commencé à se poser des questions, car le refrain de ce morceau est plutôt… surproduit, presque pompier! Et pourtant tout est là, et surtout la voix toujours aussi – sinon plus – époustouflante de Florence. Mais à part ça, voilà là encore un énorme tube auquel on a fini par succomber aussi et qui représente bien, avec ‘What The Water Gave Me’, les différentes facettes de ce disque.
Alors la production parlons-en, car c’est la pierre angulaire de cet album, l’élément qui va peut-être faire que vous aimerez ou non ‘Ceremonials’. Paul Epworth (Adele, Cee Lo Green, Plan B, Friendly Fires, Bloc Party, Primal Scream, The Rapture, Jack Peñate, Kate Nash, Maxïmo Park et j’en passe) qui avait déjà produit ‘Lungs’ a sans doute fait ce que l’on attendait de lui : donner à cet album un son en béton, sans doute un peu trop, car on perd au passage le charme « Indie » des premières compos de Florence + The Machine telles que ‘Kiss With A Fist’, mais on imagine bien la pression sur les épaules du monsieur face à l’énorme attente suscitée au Royaume-Uni (ou le disque est directement entrée n°1 des ventes).
Ce que l’on craignait surtout, c’est que cette production ne cache une perte d’inspiration. De ce point de vue on est vite rassuré, même si Florence se disperse un peu plus ici que sur son premier disque, comme si elle voulait nous en mettre plein la vue – et les oreilles – en voulant faire de tout : du Rock, de la Pop, de la Soul, de la Musique du Monde… C’est donc sur un ‘Only If For a Night’ à l’atmosphère très ‘Mainstream’ que débute l’album (on dirait un tube des années 80 remasterisé), du genre ‘Kate Bush rencontre Madonna’. Pas de quoi ne pas tomber sous le charme de ce morceau, surtout en entendant les deux singles précédemment cités lui succéder. On espère en tout cas que la piste n°5, ‘Breaking Down’, deviendra un tube tant on s’en délecte, on ne s’en lasse pas.
Puis Florence donne de la voix sur un ‘Lover To Lover’ probablement un peu trop Soul à notre goût, même si superbement interprété (là encore, on dirait un vieux classique des années 70) . On lui préfèrera amplement celle plus lyrique d’un ‘No Light, No Light’. D’ailleurs à partir de ce morceau on n’aura plus vraiment de reproche à lui faire. Entre l’ambiance plus noire de ‘Seven Devils’, ‘Heartlines’ qui nous rappelle ‘Drumming Song’ (avec quelques choeurs ‘World Music’ en intro), le dansant ‘Spectrum’ et surtout l’épique final ‘Leave My Body’ qui nous donne des frissons, il y a largement de quoi trouver son bonheur.
Si la seule critique que l’on puisse faire à ce disque est sa folie des grandeurs, on ne peut que s’incliner face au talent avec lequel il est interprété par une Florence Welch pleine d’assurance et qui a encore toute la vie devant elle. A la féérie des débuts, elle a laissé la place à quelque chose de plus noir et finalement moins instantané même si la grosse production et l’excentricité de cette oeuvre peuvent laisser penser le contraire. Après le Royaume-Uni, la voici fin prête pour mettre le monde entier à ses pieds (mais que fait la France?!). ‘Mainstream’, peut-être, mais des albums mainstream comme celui-là on aimerait bien en entendre plus souvent…
Titres conseillés : Shake It Out, What the Water Gave Me, Breaking Down, No Light No Light, Seven Devils, Heartlines, All This and Heaven Too, Leave My Body
Pour plus d’infos:
‘MTV Unplugged (CD + DVD – 2012)’
‘Lungs’ (2009)
Le Casino de Paris, mardi 27 mars 2012 : galerie photos
Florence + The Machine au Festival des Inrocks, le samedi 7 novembre 2009 : compte-rendu / galerie photos
Compte-rendu du concert au Bataclan, Paris, mercredi 24 février 2010
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