1. Fellow
2. The Living Dead
3. Opposite
4. To Visit Brighton
5. To Be Strong
6. Friendly Birds
7. A Beautiful Rage II
8. Wash
9. Urbanism – After Goya
10. Far & Wide
Date de sortie : 20 octobre 2014 / Label : Yotanka / Pays d’origine : France |
En général quand on adore un artiste, l’attente d’un nouvel album est interminable. C’est peu dire quand il s’agit de Laetitia Shériff, dont le dernier album solo en date, ‘Games Over’, remonte déjà à 2008! Elle n’a pourtant vraiment pas chômé pendant tout ce temps, entre sa participation au sein du groupe Trunks et de nombreux projets artistiques qui ont fait que les années ont passé sans s’en rendre compte.
Les prémices de ce nouvel album s’étaient pourtant déjà faits sentir à la sortie de l’EP « Where’s My ID? » il y a deux ans. Un disque qui annonçait une nouvelle ère dans la carrière de Laetitia Shériff, puisqu’elle avait écrit et joué ce disque seule, sans ses complices de longue date Olivier Mellano et Gaël Desbois. Elle s’est donc entourée d’un nouveau groupe pour enregistrer ce troisième opus, notamment Carla Pallone (la violoniste de Mansfield.TYA), ainsi que Thomas Poli de Montgomery, guitariste, claviériste et surtout co-producteur de cet album. Mais tous ces changements ne lui ont pas empêché de préserver l’essentiel. Laetitia Shériff ne s’est pas perdue en route ; elle semble au contraire avoir repris les choses là où elle les avait laissées sur ‘Games Over’ pour continuer à les faire évoluer, notamment avec les nouveaux musiciens qui l’entourent. Les fans de la première heure ne devraient cependant pas être surpris en retrouvant cet univers bien familier et toujours aussi captivant.
« Pandemonium » est un nom inventé en 1667 par John Milton dans le cadre de son œuvre ‘le Paradis Perdu’ pour désigner la capitale de l’enfer, puis illustré par un tableau de John Martin en 1841, et que vous pouvez voir ici. Tout un programme me direz-vous, mais ne vous fiez pas aux apparences : comme elle nous l’a expliqué lors d’un long entretien, ce disque n’a rien de lugubre. Il s’agit plus d’un voyage de l’obscurité vers la lumière, avec les épreuves, les joies et les malheurs, que l’on peut rencontrer sur son chemin. Bref, un disque centré sur l’humain qui va bien plus loin qu’une simple collections de riffs – parfois bien tranchants comme sur ‘The Living Dead’ – ou de ballades bercées de mélancolie comme ‘Fellow’ qui ouvre l’album ou encore le désarmant ‘A Beautiful Rage II’. Bien que l’on puisse facilement lui coller une étiquette Rock et indépendante, surtout à l’écoute de titres particulièrement nerveux tels que ‘Wash’ ou ‘Friendly Birds’ qui nous rappellle Sonic Youth, Laetitia Shériff ajoute à sa recette des touches électroniques (‘Far & Wide’) et même parfois un chant plus proche de la prose sur ‘To Visit Brighton’.
Un voyage vers la lumière, qui se termine sur les paroles « Let’s dance / Let’s sing / Let’s love / It sounds like love… » Au-delà des variations de styles, Laetitia Shériff nourrit cet univers qui lui sied à merveille d’une atmosphère particulièrement envoûtante, même si ce disque – moins sombre qu’on pourrait le croire, mais formidablement inspiré – est loin de livrer ses secrets dès la première écoute. On espère ne pas avoir à attendre 6 ans pour découvrir la suite.
Titres conseillés : Fellow, The Living Dead, To Be Strong, Friendly Birds, A Beautiful Rage II, Wash, Urbanism – After Goya
Pour plus d’infos:
Lire l’interview de Laetitia Shériff, le mercredi 15 octobre 2014
Lire la chronique de ‘Games Over’ (2008)
Lire la chronique de ‘Codification’ (2004)
Interview, le mercredi 25 juin 2008
http://www.laetitia-sheriff.com/
http://www.facebook.com/laetitiasheriff
http://twitter.com/LaetitiaSheriff
Vous aimerez aussi…