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Date de sortie : 2 mai 2014 / Label : Warner / Pays d’origine : Suède

De la jeune et prometteuse chanteuse suédoise que l’on avait découvert sur ‘Youth Novels’ en 2008 à la star internationale propulsée par le tube ‘I Follow Rivers’ trois ans plus tard, Lykke Li a parcouru bien du chemin depuis ses débuts. Forcément, l’attente du public et de la critique était grande avant l’arrivée de ce nouvel album. La grande question était de savoir si la demoiselle parviendrait à garder son intégrité ou tomber dans la facilité après un tel succès commercial.

Eh bien on peut dire qu’elle a su se la jouer fine. Si l’on retrouve vite sur ‘I Never Lean’ sa marque de fabrique, on est très loin des tubes remixés pour le dancefloor qui ont fait les beaux jours de ‘Wounded Rhymes’. ‘I Nerver Learn’ est presque un album de ballades, plutôt court, seulement 33 minutes, mais sa grande force se situe surtout dans la force épique des chansons, ainsi que la qualité de leur orchestration et de la production. Sans avoir besoin de donner du rythme, à l’exception de l’explosif refrain de ‘Gunshot’ qui semblait plutôt parti lui aussi pour être calme, Lykke Li parvient sans mal à nous envoûter par l’efficacité évidente de ses compositions.

Le premier single dévoilé, ‘Love Me Like I’m Not Made Of Stone’, était un signal fort pour nous indiquer qu’elle n’allait pas nous refaire le même album, mais c’est en même temps le titre le plus épuré, pas forcément représentatif de l’ensemble, plus caractérisé par une ambiance solennelle que Lykke Li parvient à transcender sur des morceaux tels que ‘No Rest For The Wicked’. Dans la même lignée, le titre d’ouverture, ‘I Never Learn’, est un régal. On a souvent l’impression que ce disque a été enregistré dans une église, avec une sorte d’écho permanent, et des choeurs à foison, le tout produit d’une main de maître par Björn Yttling qui avait déjà produit ses deux premiers albums, mais aussi des artistes tels que Sarah Blasko, mais surtout Anna Ternheim sur ‘Leaving On A Mayday’ (2009) où l’on retrouvait déjà cette même atmosphère.

En définitive on est heureux que Lykke Li ne se soit pas soumise aux dictats du marché. Elle nous propose au contraire un album plein d’âme, dont le côté personnel se fait sentir de bout en bout. Des ballades oui, mais plutôt directes. Rares sont les artistes qui sont capables de concilier immense succès commercial et qualité artistique. Lykke Li fait partie de ceux-là.

Titres conseillés : à peu près tous!

Pour plus d’infos:

Chroniques:

‘Wounded Rhymes’ (2011)
‘Youth Novels’ (2008)

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