1. Down On Love
2. All I Want
3. Bird On A Wire
4. Hold On My Heart
5. We Won’t Run
6. Is My Baby Yours?
7. Sleeper Awake
8. No Turning Back
9. Lost & Defeated
10. Over & Over
11. I Never Knew
12. Night & Day

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C’est étonnant à quel point le succès tient parfois à peu de choses. Sarah Blasko est une star en Australie, et pas juste de la sphère indépendante.  Un artiste connue et reconnue qui a déjà reçu maintes récompenses dans son pays, notamment pour ses deux derniers albums, ‘What The Sea Wants, The Sea Will Have’ et ce ‘As Day Follows Night’ qui nous intéresse aujourd’hui et qui lui a valu le titre d’artiste de l’année aux ARIA Awards 2009 (les Victoires de la Musique Australiennes). On ne sait guère pourquoi elle ne s’est pas exportée plus tôt en Europe, si ce n’est que timidement au Royaume-Uni. Quoiqu’il en soit, voici l’occasion idéale de se plonger dans le somptueux répertoire de la demoiselle, qui estime elle-même qu’avec ce disque le bon moment était venu pour élargir ses horizons, peut-être justement parce qu’elle est partie l’enregistrer en Suède aux côtés de Björn Yttling (de Peter, Björn & John).

Si l’on devait vous parler de ce disque dans le contexte de la carrière de son auteure, nous mettrions donc l’accent sur le virage sonore effectué par celle-ci, délaissant une pop plutôt moderne pour nous livrer une œuvre plus simple, intimiste, plus acoustique aussi. Et c’est peut-être en effet la meilleure manière de découvrir Sarah Blasko : sans artifices. Voici donc une voix qui a de quoi en envoûter plus d’un, avec une sensibilité, une sensualité que l’on pourrait aisément comparer à des chanteuses telles que Feist. Le tout est admirablement mis en valeur par la production de Björn Yttling dont on avait déjà pu apprécier le travail sur les albums de ses compatriotes Lykke Li et surtout l’excellent ‘Leaving On A Mayday’ d’Anna Ternheim. Et cette seconde comparaison est de bon ton, tant on retrouve sur ce disque le même goût pour les ambiances acoustiques et les sections rythmiques. C’est notamment le cas sur le Jazzy ‘Bird On A Wire’ porté par une contrebasse, quelques roulements de tambour, mais aussi les cordes de violons qui confèrent à ce titre un ton plus inquiétant.

D’une certaine manière les percussions sont omniprésentes  (sur ‘Hold On My Heart’,  sur le tube ‘We Won’t Run’ ou encore ‘I Never Knew’) sans jamais être envahissantes pour autant, car elles servent surtout de support, en trame de fond, à des titres plus atmosphériques qui mettent l’accent sur l’émotion.  ‘Is My Baby Yours ?’ repose quant à lui sur une guitare classique. Bref, autant d’instruments qui se démarquent par leur côté ‘humain’ et ‘intemporel’, sans aucun doute en dehors des modes.

C’est certainement avec son album le plus personnel que Sarah Blasko se livre aujourd’hui à nous, dans une atmosphère à la fois captivante, posée et  mélancolique ; orchestrale sans être pour autant noyée sous les instruments ou les arrangements. La subtilité et la maturité de ce disque ne peuvent que nous pousser à nous plonger un peu plus dans son répertoire qui vaut largement le détour.  Un talent à découvrir (enfin !) dans le cadre du festival Les Femmes S’en Mêlent pour 4 dates en France dont le 1er avril à Paris.

Titres conseillés: All I Want, Bird On A Wire, Hold On My Heart, We Won’t Run, No Turning Back

Pour plus d’infos:

Lire l’interview de Sarah Blasko, le 15 mars 2010
La Maroquinerie, Paris, jeudi 1er avril 2010 : compte-rendu / galerie photos

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