1. Noise Parade
2. The Caustic Light
3. Tax The Patients
4. Who’s Sorry Now?
5. Bleed
6. Mire
7. Captive To Nowhere
8. Surely, They’ll Tear it Down
9. Mason & Hamlin

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Shannon Wright fait partie de ces artistes qui nous tiennent à coeur, dont on guette à chaque fois l’arrivée d’un nouveau disque. Elle que l’on avait découverte en 2004 – elle n’en était déjà plus à ses débuts – grâce à un concert d’une rage et d’une énergie mémorables. Pourtant ce côté nerveux n’est qu’une de ses nombreuses facettes, qu’elle avait d’ailleurs mise de côté pendant un bon moment. Elle avait pris tout le monde à contre-pied sur ‘Let In The Light’ sorti en 2007, un disque au piano qui aurait pu annoncer une nouvelle ère, plus apaisée. ‘Honeybee Girls’, son successeur, conservait cette approche tout en laissant un peu plus de place aux guitares, qui ont nettement repris le dessus sur son avant dernier opus, le détonnant ‘Secret Blood’ sorti en 2010.

Shannon Wright a ainsi toujours alterné calme et tempête, et elle semble traverser aujourd’hui une phase particulièrement électrique, une énergie presque Punk émane de ce 10ème album.  Ainsi, ‘Noise Parade’ est comme son nom l’indique une belle démonstration de bruit, avec une très lourde distorsion qui couvre presque sa voix. On ne sait pas encore à ce moment-là si on la sent partie pour nous dévoiler un disque puissant, mais on suppose déjà qu’il sera parmi ses plus sombres (sachez que ses oeuvres les moins noires sont toutefois mélancoliques). Et ‘The Caustic Light’ démontre bien qu’on ne va pas encore avoir droit à un hymne à la joie, avec son atmosphère inquiétante qui nous rappelle un peu certaines chansons de Laetitia Shériff. ‘Tax the Patients’ ferait en revanche plus penser à des groupes tels que Sonic Youth tant il est saturé, notamment pendant son introduction. Mais elle continue comme à son habitude à alterner les compositions à la guitare et au piano, et c’est ainsi que l’on découvre à mi-parcours le très beau ‘Bleed’, chanson d’amour désabusée. Une courte accalmie qui lui permet de mieux repartir sur la guitare saturée de ‘Mire’ avant la déflagration sonore de ‘Captive to Nowhere’.

L’album évolue ainsi, l’espace de 9 chansons, ce qui peut paraître un peu court, surtout quand c’est aussi réussi, mais cela correspond bien à son format ‘brut de décoffrage’. Pas de temps mort. Shannon Wright nous livre un disque plus rageur que jamais et pourtant toujours aussi personnel, ce qui la rapproche sans doute de l’oeuvre avec laquelle nous l’avions découverte il y a 9 ans maintenant, l’indomptable ‘Over The Sun’.  Indomptable, Shannon Wright l’est certainement toujours autant après toutes ces années, et cette dernière livraison particulièrement Rock fait durer notre histoire d’amour avec cette artiste mystérieuse et toujours aussi passionnante. Aucun doute : ‘In Film Sound’ est un grand cru.

Titres conseillés : à peu près tous!

Pour plus d’infos :

Chroniques:

‘Secret Blood’ (2010)
‘Honeybee Girls’ (2009)
‘Let In The Light’ (2007)
‘Over The Sun’ (2004)

Lire l’interview de Shannon Wright, le dimanche 6 septembre 2009

L’Alhambra, Paris, lundi 12 octobre 2009 : compte-rendu / galerie photos
La Maroquinerie, Paris, Lundi 16 avril 2007 : compte-rendu / galerie photos
Festival Les Femmes S’en Mêlent, Paris, vendredi 30 avril2004 : compte-rendu / galerie photos

http://www.facebook.com/shannonwrightmusic
http://www.viciouscircle.fr/site/?q=artistes%2F40

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• SHANNON WRIGHT – Secret Blood (2010)
• LAETITIA SHERIFF – Codification (2004)
• SHANNON WRIGHT – Over The Sun (2004)