1. Chloe in the Afternoon
2. Cruel
3. Cheerleader
4. Surgeon
5. Northern Lights
6. Strange Mercy
7. Neutered Fruit
8. Champagne Year
9. Dilettante
10. Hysterical Strength
11. Year of the Tiger
Date de sortie : 12 septembre 2011 / Label : 4AD – Beggars / Pays d’origine : Etats-Unis |
Nous avions laissé St. Vincent il y a deux ans avec ‘Actor’, un disque ovni sur lequel l’Américaine poussait loin, très loin, son goût pour l’expérimentation, en se détachant des structures habituellement rencontrées dans la Pop avec beaucoup d’aisance et d’audace. Lors de notre récentre rencontre, elle nous annonçait avec ce nouvel opus avoir voulu revenir à quelque chose de plus simple, en tout cas dans son processus de composition. Alors, oui, du point de vue d’Annie Clark (c’est-à-dire St. Vincent) ça n’est certainement pas faux. De celui de l’auditeur l’approche sera pourtant encore une fois tout sauf conventionnelle.
C’est une évidence, elle n’aime toujours pas emprunter des voies bien tracées. Elle a pourtant abordé l’écriture de ‘Strange Mercy’ seule à la guitare, laissant son laptop et ses bidouillages de côté. Mais ensuite elle n’a pas pu résister à l’envie de retourner ses morceaux dans tous les sens pour les modifier en long, en large, et en travers…
Le premier single extrait de l’album, ‘Cruel’, est certainement l’un des titres les plus faciles à aborder, avec un petit riff de guitare fuzz entêtant sur le refrain, et un clip à l’humour noir (à voir ici). On sent notamment dans les passages les plus Pop s’installer une atmosphère un peu rétro et classieuse, comme sur ‘Surgeon’ où celle-ci impose son chant avec beaucoup de lyrisme. Mais tout comme sur ‘Actor’, le disque évolue vite vers une drôle de chose en apparence totalement incontrôlable. C’est déjà le cas de ce morceau, dont le final est plus électronique, avec un drôle de solo de guitare et des sonorités plus funky en arrière-plan.
Le résultat est déroutant lorsque l’on ne connaît pas St. Vincent. Il est en revanche réjouissant quand on sait de quoi la demoiselle est capable. Tout en essayant de se détacher un peu de la composition assistée par ordinateur, elle essaie toutefois de continuer à pousser les frontières de son imagination un peu plus loin. Et si le résultat n’est pas forcément facile au premier abord, il se savoure de plus en plus à chaque écoute.
Les synthés viennent donc en quasi permanence se greffer à des guitares déjà assez torturées. Elle parvient ainsi à faire cohabiter avec beaucoup d’adresse un son lourd, comme dans la seconde partie de ‘Cheerleader’ ou bien sur ‘Northern Lights’, et un chant toujours très gracieux. Au final St. Vincent nous offre un disque dans la parfaire lignée de son prédécesseur et pourtant différent, dont le point commun est surtout de regorger de trésors cachés. Une chose est sûre : elle a trouvé son style, et ce depuis bien longtemps.
Titres conseillés : Chloe In The Afternoon, Cruel, Surgeon, Northern Lights, Hysterical Strength, year Of The Tiger
Pour plus d’infos :
Lire l’interview de St. Vincent, le vendredi 24 juin 2011
Galerie photos du concert au Café de la Danse, le Mercredi 30 novembre 2011
Lire la chronique de ‘Actor’ (2009)
Lire la chronique de ‘Marry Me’ (2007)
La Maroquinerie, Paris, dimanche 26 avril 2009 : compte-rendu / galerie photos
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