‘Je me débarrasse du superflu’, nous dit Catléya dans l’une de leurs chansons. Pourtant le groupe n’a pas été avare de commentaires détaillés sur son album ‘Rien Ne presse’ mais aussi sur ses débuts, son parcours avec ses hauts et ses bas. Rencontre pour un entretien fleuve avec Syrile (chant) et Faro (claviers) qui ont les pieds bien sur terre mais les yeux déjà tournés vers l’avenir…
Afin de vous présenter à nos lecteurs, je vous propose de commencer tout simplement par les origines du groupe. Comment vous êtes-vous rencontrés ? En quelle année s’est formé Catléya ?
Faro : On s’est rencontré avec Syrile par l’intermédiaire de notre premier groupe, au lycée. On s’est croisé sur la même scène à Paris.
Syrile : Au 1er concert de mon 1er groupe… l’autre groupe c’était le sien !
Faro : Et voilà !… Par la suite le hasard a fait que l’on s’est souvent recroisé et on a fini par devenir amis. J’avais un groupe dans lequel je chantais et je lui ai proposé de reprendre le chant – c’était il y a 10 ans ( !) – ensuite ce projet-là a périclité, on s’est retrouvé tous les deux et on est reparti de zéro. Catléya c’était donc une page blanche, un nouveau projet complètement vierge, celui de Syrile et moi à la base puis c’est devenu un groupe après.
Syrile : On a débuté à deux mais toujours dans l’idée de former un groupe…
Faro : On ne se voyait pas du tout partir dans une formule duo + musiciens parce que l’on avait besoin de se retrouver ‘en famille’.
Syrile : Oui, même si au début on s’est dit que ça pourrait être plus pratique à deux parce qu’on avait les mêmes goûts et les mêmes envies, on a vite changé d’avis. On a besoin d’un groupe, on a toujours fait comme ça.
Et les autres membres ?
Faro : on a tout simplement passé une annonce, Joël (basse) s’est pointé et ça l’a fait tout de suite, on n’a pas eu besoin de chercher plus loin. Pour le batteur, c’est notre vieil ami Thomas Boulard (chanteur de Luke) que l’on a croisé pendant une audition de batteurs qui nous a dit « Ne cherchez plus, j’en connais un qui s’appelle Romain Viallon, il est monstrueux et si moi je n’avais pas de batteur c’est lui que je prendrais ». Donc il a passé une audition et nous a rejoint et ce n’est que plus tard que Luke a eu besoin d’un batteur et l’a récupéré. Pendant un an il n’a été ‘rien qu’à nous’, puis on l’a partagé avec Luke pendant trois ans. On a fait l’album avec lui et on leur a définitivement rendu après les dernières prises de batterie. Le seul regret que l’on a c’est que le groupe s’était formé avec lui, mais on a aujourd’hui un remplaçant qui est très bien, J-P (Jean-Philippe).
Syrile : On a dit à Romain « A qui tu penses pour te remplacer ? ». Sans trouver un ‘Romain bis’ on voulait retrouver quelqu’un dans le même esprit. J-P a la même énergie, cette façon de rentrer dans la batterie. Ca colle !
Faro : Ce qui explique que sur l’EPK (‘Electronic Press Kit’) sur internet on ne voit ni Romain ni JP car on avait un batteur à ce moment-là qui s’appelle Gilles Lovighi, batteur de Bless et de Marly. Mais on s’est rendu compte au mixage que ce n’était pas le jeu dont on avait besoin.
Syrile : C’était juste un problème de style, on avait besoin de quelqu’un qui se rapprochait vraiment du jeu de Romain. C’est pour cela que l’on s’est adressé à lui pour trouver un remplaçant.
Le choix du nom Catléya s’est fait assez vite ? Que signifie ce terme ?
Faro : L’explication du terme, on le voit aussi dans l’EPK : C’est un code que Swan (Proust – ‘Du Côté De Chez Swan’) utilisait avec sa maîtresse, mais c’est aussi le nom d’une fleur. Historiquement tous mes groupes ont eu un nom qui avait un rapport avec les fleurs.
Syrile : Avec le féminin et le végétal plus précisément.
Faro : Mon premier groupe s’appelait ‘Rosa Luxemburg’ (http://www.myspace.com/rosaluxemburgmusic) – même si c’est aussi une référence à un personnage historique – le second s’appelait ‘Ellysgarden’ (www.myspace.com/ellysgarden), puis Syrile est arrivée et c’est à elle qu’il faut attribuer la ‘maternité’ de ce nom, suite à une lecture qui l’avait aussi beaucoup marquée – Proust…Il y a un côté sexuel, sulfureux, dans le jeu entre les deux personnages, et en même temps c’est très classieux, on assume ce côté littéraire. Comme on fait très attention aux textes, ce nom place aussi la barre assez haut à ce niveau-là.
Vous vous êtes faits connaître grâce à un premier maxi autoproduit, ‘Superflu’ qui vous a valu quelques passages radio en 2004 ?
Syrile : Oui, enfin c’était même plutôt une ‘démo artisanale’ à l’époque. Tout était fait maison de l’imprimante à la découpe du livret, j’avais tout fait à la main !
Faro : Ça rendait d’ailleurs l’objet très beau !
C’est un collector !
Syrile : Oui, il doit y en avoir 150-200, peut-être 300 dans la nature !
Ensuite le laps de temps avant la sortie de l’album a été assez long, pourquoi ?
Faro : En fait il ne s’est pas ‘rien passé’. Peu de temps après cet épisode on a rencontré les 2 futurs réalisateurs de l’album par le biais de notre éditeur. Clive Martin et Sodi avaient travaillé ensemble au tout début de leur carrière respective. Sodi avait fait les démos du premier album des Négresses Vertes) et Clive Martin a apprécié son travail et décidé de faire ça avec lui. Ils sont devenus proches et depuis cette expérience ils n’avaient plus eu l’occasion de travailler ensemble.
Bien plus récemment donc Sodi a fait le tour des éditeurs parisiens pour trouver un groupe de rock Français non signé qui lui plairait…et c’est donc tombé sur nous ! Il est venu nous voir répéter, nous poser des questions, il avait vraiment un objectif précis en tête. On a enregistré 3 titres avec lui : ‘Rien Ne Presse’, ‘On Saigne’ et ‘Pas Ce Soir’. On a fait cette démo dans son studio à Paris qui s’appelle ‘Zarma’. Ca a plu à tout le monde et ça nous a permis de savoir que si l’album se faisait, ce serait avec lui, c’était donc une rencontre importante. Par contre on pensait que la grosse qualité sonore et technique de cette démo allait entraîner une signature plus rapide avec un label.
Syrile : On a même repris certaines prises pour l’album. Et en plus Sodi faisait même les démarches, il allait voir les labels.
Faro : Oui, une démarche de producteur, dans le bon sens du terme ! Donc cette période a été très importante aussi, c’est sur la foi de cette démo que RCA nous a signé au final.
Syrile : Même si plus d’un an et demi s’est écoulé avant que le disque n’atterrisse sur le bon bureau ! D’ailleurs le label n’avait pas dû signer de nouveaux artistes depuis 3 ou 4 ans, comme c’est une période assez chaude pour eux. On était la première signature depuis 3 ans, c’était époustouflant, quelle chance !
Faro : Surtout que c’était à une époque où on était extrêmement déprimé par rapport au projet. Malgré une démarche artistique claire, la qualité de la démo et du groupe… rien n’arrivait ! Et donc vers fin 2005 début 2006 on s’est dit « Allez, merde, on y va ! ». Syrile a fait des démarches auprès de la SACEM pour obtenir des subventions. Il fallait aussi payer la SDRM avant le pressage (et en plus du pressage…) et c’est à ce moment-là que Syrile a reçu un coup de fil du gars de RCA, alors qu’on ne cherchait même plus !
Syrile : Oui, j’étais juste sur le point de payer !
Faro : Alors après il y a eu une période complètement euphorique, tu imagines !
Syrile : On ne voulait même pas vraiment y croire avant le moment même ou le contrat a été signé sur papier, ne serait-ce que par peur d’être déçu en se disant « et si jamais ça ne se faisait pas ! »
Ensuite vous êtes partis enregistrer l’album au Manoir ?
Faro : Oui, dans les Landes, le fief de Noir Désir, là où ils ont enregistré leurs albums et où leur live a été mixé. Mais je crois qu’aujourd’hui ça n’existe plus. C’était un endroit assez fabuleux que Clive Martin avait déjà pas mal fréquenté. Il a fait les albums de Dolly là-bas je crois. Ca s’est fait comme à la maison, un super moment.
Combien de temps a duré l’enregistrement ?
Faro : 12 jours au Manoir, puis deux semaines à Zarma, dans le studio de Sodi, pour les over dubs, les prises voix, une journée dans un autre studio pour les cordes et enfin quelques prises chez nous pour quelques arrangements : des chœurs, des percussions, etc. Et l’album a été mixé en novembre.
Et c’était un choix de votre part de l’enregistrer en analogique ?
Faro : Il se trouve que j’avais acquis une certaine expérience du son après avoir réalisé ce que faisait Catléya pendant 7 ou 8 ans. Evidemment c’était en numérique parce qu’on n’avait pas les moyens de faire ça en analogique, mais ça me saoulait déjà un peu. Et surtout la démo de Catléya avait déjà été enregistrée en analogique sur le 24 pistes de Sodi et j’étais satisfait de ce son là. C’était donc un choix évident au moment de l’enregistrement. Du 100 % analogique, à aucun moment dans la conception de l’album il n’y a eu de numérique, hormis quelques arrangements au mixage.
Syrile : Même le mixage était sur bande. D’ailleurs quand on refait le mix – un recall – l’ingé reprend les mêmes réglages que pendant l’enregistrement, on n’obtient jamais exactement la même chose. On ne peut pas faire de ‘clonage’ comme avec le numérique, chaque prise est unique. Et c’était dans l’idée par rapport aux prises : capter un moment.
Faro : Forcément sur bande on ne fait pas 50 prises. Une bande dure ¼ d’heure et on n’a pas un budget extensible à l’infini. Mais c’est une forme de pression que l’on a voulu, du coup ce que l’on retrouve sur le disque ce ne sont pas forcément ‘les meilleures prises’, mais ‘les meilleures prises ensemble’. On a vraiment axé les prises sur cet aspect collectif.
Syrile : Aujourd’hui il faut vraiment une volonté pour procéder ainsi. Il n’y a presque plus de studios analogiques et même l’assistant du Manoir nous disait que les bandes n’avaient pas tourné depuis 4 ans.
On parlait tout à l’heure des périodes de doutes. Je l’ai ressenti pour ma part dans des titres tels que ‘Quand j’En Serai Là’ où tu te projettes dans l’avenir…
Syrile : oui, c’est terriblement humain de se projeter tout le temps et de soumettre son bonheur à quelque chose qui va venir mais qui n’est pas là. On y trouve en effet du doute et en même temps on y trouve un petit trait d’humour, ce qui n’est pas spécialement ma qualité première (rires)!!!
(A Syrile) Et c’est toi qui écris les textes ?
Syrile : On les dépose ensemble pour le partage des droits.
Faro : Comme on partage la musique à part égale avec les musiciens, je me retrouvais du coup par rapport à Syrile à avoir moins de droits alors que notre part est égale dans le projet, donc elle a décidé de partager ses droits sur les textes avec moi afin que nous touchions tous les deux la même chose.
Syrile : on se retrouve sur un pied d’égalité mais sinon les textes c’est ma chasse gardée !
Et d’où vient l’inspiration, du quotidien ?
Syrile : oui du quotidien, des instants, j’ai toujours un petit carnet avec moi, ça peut venir n’importe quand. Mais musique et texte ne font qu’un, la musique qui arrive avant va également être la base, le moteur de mon inspiration.
Vous avez déjà été tentés d’écrire en Anglais ?
Syrile : Si bien sûr, comme tout le monde ! On écoutait à 90% des groupes Anglais et on ne chantait chacun quasiment qu’en Anglais dans nos premiers groupes.
Ça se ressent d’ailleurs dans la musique. Lorsque tu te lâches, Syrile, sur des titres comme ‘Je Me Rappelle’, tes intonations ne sont pas si lointaines de PJ Harvey sur ‘Sheela Na Gig’, ce côté un peu déchaîné en osmose avec les instruments !
Syrile : Ah oui ! Sheela Na Gig ! J’avais été scotchée dès le départ L’album ‘Dry’ et par plein de musique anglo-saxonne de toute façon.
Faro : Et dans le rock on est forcément dans une culture du son anglo-saxonne. Et on ne voulait vraiment pas que ça sonne comme un groupe Français ou un projet de chanson Française avec cette incapacité à vouloir ou à pouvoir se comparer à des groupes Anglais ou Américains.
Il y a souvent un complexe chez les groupes français à ce niveau-là.
Faro : Comme on n’a pas 20 ans, on a eu le temps de multiplier les expériences et de réfléchir à ce que devait être Catléya. On voulait tout d’abord faire de la bonne musique en nous disant « en écoutant notre album il faut qu’il puisse tenir la comparaison par rapport à n’importe quel autre disque ». C’était notre objectif. Et on avait la chance d’être un groupe de musiciens avec une vraie culture Rock éprouvée par les expériences. Que ce soit Joël, ou Romain – avant de rejoindre Luke – ils ont chacun écumé tous les pubs de leur région à jouer avec leurs premiers groupes.
A l’arrivée toute cette expérience vous a permis de donner une certaine profondeur à l’album, qu’il ne sonne pas comme quelque chose d’éphémère.
Syrile : Non, on ne l’a pas du tout voulu comme ça, ce serait étonnant qu’il puisse être pris ainsi. Rien n’est cadré, on n’est pas des machines. Ce n’est pas parce qu’il y a quelques morceaux assez pop et évidents dans leurs mélodies et leur structure que l’on s’arrête là. Au-delà de ça il y a tout un ensemble de chansons qui viennent puiser dans notre culture musicale et laissent libre cours à notre cœur, notre identité. On le retrouve beaucoup dans des titres tels que ‘La Silencieuse’ ou ‘Rester Là’. On espère justement que les écoutes répétées vont dévoiler de nouvelles émotions, à l’inverse du tube ‘kleenex’ que l’on va écouter quatre fois puis jeter à la poubelle.
Faro : Le fait d’enregistrer l’album en analogique lui a permis de ne pas sonner comme un album de 2007, il aurait très bien pu sonner comme dans les années 80 ou même 70 car les éléments techniques utilisés pour l’enregistrement existaient déjà il y a 30 ans. On voulait justement éviter l’écueil du ‘son à la mode’. L’objectif était que les chansons parlent et qu’elles ne soient pas parasitées par des gimmicks de productions derrière lesquels on se serait caché. On espère donc que l’album puisse exister dans 5 ou 10 ans sans être daté ‘2007’, sans avoir à rougir du son.
Il y a sur le disque un duo avec Philippe Pascal (ex-Marquis De Sade), comment s’est fait cette rencontre ?
Syrile : Je suis allée le chercher dans sa Bretagne ! C’était mon envie. Au-delà de chanter avec lui, je rêvais de savoir ce qu’il était devenu. Il faisait partie des voix qui m’avaient le plus émues avec Marquis De Sade.
Une voix grave, rauque, sombre ?
Syrile : Voilà ! Avec un côté ‘sur la brèche’.
Faro : Et puis tous les deux on a quand même un passé de gothiques ! Marquis De Sade, Marc Seberg… ça faisait partie des trucs que l’on écoutait étant ados.
Syrile : Alors j’ai cherché sur le net, pendant un an et demi (!) et je l’ai retrouvé. Je lui ai envoyé un email et il m’a répondu ! Je pense que sinon à l’international ç’aurait été David Bowie ou Nick Cave ! En fait je lui avais écrit pour l’autoproduit, il a accepté, quelques mois ont passé puis on a été signé et il a finalement fait ça pour l’album !
Faro : Et c’était un vrai duo. Ils n’ont pas chanté séparément mais en même temps, ensemble dans la même cabine. C’est Sodi qui leur a imposé de faire ça ensemble en studio et le résultat n’en a été que meilleur. Et Philippe Pascal est vraiment quelqu’un d’une grande gentillesse et avec une énorme culture musicale, mais il n’est pas arrivé en terrain conquis. Il était nerveux car il a pris ça très au sérieux. Souvent les labels imposent des duos pour promouvoir le groupe, inviter une Guest Star pour attirer plus de monde avec sa renommée, alors que Philippe Pascal lui n’avait rien à vendre.
Syrile : Et nous on était inconnus, il n’avait rien à y gagner.
Faro : Et rien à perdre. C’était juste un échange musical, une belle rencontre. Un grand moment de l’album.
Le label a essayé de vous imposer des choses ?
Faro : On a été libre. On voulait faire ça jusqu’au bout de A à Z avec les gens que l’on connaissait et en s’entourant de gens que l’on aimait et avec qui on se sentait bien. C’était le fil rouge de l’album.
Vous avez récemment tourné un clip pour le single ‘Rien Ne Presse’, comment ça s’est passé ?
Faro : Le tournage s’est fait avec un ami à nous, Seb Fourcault, donc toujours dans le même esprit. C’est quelqu’un de très demandé aujourd’hui, il a notamment fait des clips pour Emilie Simon. Cette fois-ci la maison de disque était plus impliquée. Autant ils nous ont laissés totalement libres en terme de son et de choix artistique, autant en terme d’image (photos, clips), le label – et surtout les majors – doivent respecter des impératifs de communication. On avait moins de marge de manœuvre mais tout s’est bien passé.
Syrile : Et en même temps pour la pochette on a été assez libre puisque là encore on a travaillé avec des personnes que l’on connaissait avant, avec mes dessins, nos idées… C’était un peu plus sous contrôle mais on a pu faire ce que l’on avait envie de faire.
Les dessins sont donc de toi ?
Syrile : Oui, et mon écriture aussi, comme sur les autoproduits ! C’est ce qui donne aussi une certaine proximité. Et Lorenzo (le graphiste) a très bien arrangé tout cela, ça je n’aurais pas pu le faire seule. Et puis c’est un artiste, il est dessinateur à l’origine, il expose aussi son travail. C’est un créateur. Et maintenant c’est lui qui fait le site, l’habillage des singles, etc.
Et RCA ? Pensez-vous que les épaules du label vont vous permettre d’avoir une promo à la hauteur auprès des médias ? J’ai lu par exemple dans Musique Info Hebdo qu’un passage était prévu dans Taratata ?
Syrile : Ah ! Ils le disent comme ça ! Oui, disons que l’on est en option pour le moment ! Ça devrait arriver !
Faro : C’est sûr que l’aspect promo est très important pour nous, car malheureusement on n’a pas pu faire le nombre de concerts que l’on aurait souhaité. On ne peut pas se passer de la force promotionnelle de RCA, on a besoin de cette visibilité. Mais le revers de la médaille c’est que d’un point de vue ‘public’ on ne maîtrise pas ça, savoir comment on est accueilli. On est content de passer en radio, de faire un clip, mais la meilleure promotion qui existe c’est le live et c’est vraiment ça que l’on veut faire, écumer les salle de France, de Suisse, de Belgique… Là il n’y a pas de triche, les gens aiment ou n’aiment pas et il y a une vraie proximité, on peut les rencontrer. Le problème c’est qu’aujourd’hui Catléya, c’est un groupe de major qui passe à la radio.
Syrile : Les gens ne sont pas censés savoir que les radios nous passaient avant en autoproduction et que l’on joue depuis 10 ans ensemble.
Il y a même tout un public qui pourrait vous bouder pour ces mauvaises raisons.
Faro : Oui, tout à fait, en se disant « Qu’est-ce que c’est que ce groupe parachuté par une major ? » La presse aussi peut être méfiante par rapport à ça. Nous on en est forcément inquiet.
Syrile : Mais au fond je crois à l’intelligence des gens !
Faro : En tout cas on a la certitude que c’est grâce aux concerts que la rencontre va se faire et que le disque sera bien accueilli. Mais c’est vrai qu’un Taratata par exemple ça ne se refuse pas et ça va peut-être aussi déclencher des choses au niveau du live.
Alors justement pour terminer, y-a-t-il une tournée de prévue ? Comment voyez-vous l’avenir ?
Syrile : Ca se cale en ce moment, on n’a pas encore de date précise mais notre ‘nouveau’ tourneur travaille en ce moment même dessus, donc c’est en train de se faire. Rien de précis à l’heure actuelle, une date à Bordeaux en décembre, un festival… en avril !
Faro : Quant à l’avenir on veut aussi aller vite. On travaille déjà sur de nouvelles chansons, on ne veut pas attendre 3 ans avant de faire un deuxième album.
Syrile : On a suffisamment attendu et on a fait tellement de chansons après toutes ces années. On a toujours ce sentiment d’urgence car on n’a plus 17 ans, maintenant il est temps que ça se fasse !
Un grand merci à Syrile, Faro & Catléya.
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