WARHAUS
Warhaus est l’alter ego artistique et le projet solo de Maarten Devoldere (Balthazar). Le premier album de Warhaus, « We Fucked A Flame Into Being », est sorti en septembre dernier. Le titre de ce nouvel album – une citation de « L’Amant de Lady Chatterley » de DH Lawrence -, était «trop bon pour le laisser passer !» explique Devoldere. C’est en effet un nom approprié pour un album où chaque titre célèbre le caractère insondable des rencontres, et rend hommage à la décadence et l’intensité que peut offrir la vie.
Bien que Maarten Devoldere ait jusqu’à maintenant gardé son personnage de Warhaus dans l’ombre, les rares aperçus qui nous ont été offerts évoquent un univers de paroles ésotériques et sombres, alimenté par le désir et l’amour, hanté par un goût de l’éphémère et un ardent désir de dire l’indicible. « We Fucked A Flame Into Being » sonde sauvagement toutes ces envies.
«J’adore les contradiction, assène Devoldere. Musicalement elles m’attirent vraiment : l’état brut versus la passion fondamentale, la brutalité opposée au romantisme, l’art opposé au kitsch, l’archaïque au moderne». Les sixties en France, une touche d’exotisme et une apathie négligée : Leonard Cohen et Serge Gainsbourg ne sont jamais loin dans ce disque, car « We Fucked A Flame Into Being » réunit intelligemment cinquante ans d’histoire de la musique. «Je suis à la fin de ma vingtaine maintenant. Avec ce disque, je termine une période importante de ma vie, déclare Devoldere. C’est une ode à l’amour, à ses excès et sa fugacité. Bien que les chansons d’amour soient une forme de publicité : tu dresses le portrait d’une femme pour que l’auditeur tombe amoureux d’elle aussi.»
SEAFRET
Venant d’une petite ville balnéaire du nord de l’Angleterre, Jack Sedman et Hary Draper se sont rencontrés il y a quelques années lors d’un open mic. Chacun avait alors son niveau d’expérience : Harry Draper était un guitariste entraîné quoique jeune, tandis que Jack Sedman venait tout juste de découvrir sa voix. Malgré ça, les deux se sont tout de suite plu, ont formé Seafret et ont sorti leur premier album, «Tell me it’s real» en 2016.
«On a écrit nos chanson à partir d’absolument rien, explique le chanteur. Je n’avais jamais rien écrit dans le passé. J’adorais la musique mais n’en avais jamais composé. Ça a tout de suite fonctionné entre nous. Et c’est comme ça que l’on a écrit cet album, en partant de cette alchimie.»
Le nom Seafret, en plus d’être un jeu de mots sur le fret de guitare, est aussi un un terme local désignant le brouillard venant de la Mer du Nord pendant l’été. Maintenant qu’ils vivent à Londres, c’est ce qui manque le plus au duo. «Quand tu vis là-bas, près de la mer, tu le considères comme acquis. Ça ne m’avait jamais manqué auparavant. On ne se rend pas compte de l’influence que ça a sur nous quand on vit dedans.»
Ils écrivent ainsi sur la vie, celle qui évolue autour d’eux, avec leur sens de l’observation jeune et pourtant si pertinent. Et leur musique en prend une beauté contagieuse, captivante, que l’on sent venir du fond du cœur.
Une soirée présentée par le Café de la Danse.
Ouverture des portes à 19h. Début des concerts à 19h30.